L’Ensemble AFTÂB est né de la rencontre entre le chanteur Shuaib Mushtaq et Fady Zakar, musicien multi-instrumentiste. Ayant voyagé en Inde et en Afghanistan, Fady se met ici service de la puissante et captivante voix de Shuaib, initié au chant dès le plus jeune âge dans la tradition du Qawwali.

Autour du musicien voyageur et du porteur de la tradition, on trouve les deux frères de Shuaib Mushtaq également initiés par des maîtres : Behlole Mushtaq, talentueux tabliste aux divers styles de jeu et Hubaib Mushtaq, seconde voix indispensable pour rendre la ferveur des poèmes chantés. Ioannis Kasaras, également voyageur et musicien, complète la formation.

Jagdish KINNOO artiste-musicien, auteur-compositeur originaire de l’île Maurice, il nous offre un répertoire écclectique de la culture Sega, musique traditionnelle de l’Océan Indien. Arrivé dans les années 80 sur Marseille, Jagdish en a très vite fait sa ville d’adoption. Il s’y est imprégné d’une richesse identitaire propre à la cité phocéenne, pour aujourd’hui nous donner un subtil mélange musical.

Son spectacle Jagdish Konexyon revisite les chants de résistance post-indépendance. Ils sont accompagnés de Jagdish KINNOO à la ravanne, Laurent SARTHOU à l’accordéon et Soufyane RAJRAJI à la guembri, qui interprèterons des chansons du répertoire mauricien des années 70 et 80. Chacun de ses chants de résistance sera introduit par une explication ouverte aux réflexions du public.

Sans doute le plus grand artiste comorien de sa génération. Véritable musicien poète voyageur, Maalesh métisse les rythmes d’Afrique et d’Orient avec une apparente simplicité. Messager de la paix et de la non violence, il revendique le respect et invite à réagir dans ce monde qui va trop vite.

L’histoire de l’île Maurice est singulière : inhabitée jusqu’au XVIe siècle, elle est ensuite occupée par les Hollandais, les Français puis par les Anglais jusqu’en 1968. 
A leur départ, Maurice subit une grave crise économique et identitaire. Qui sont les Mauriciens ? Comment conforter la bonne entente entre populations de différentes origines et inventer une nouvelle identité ? On assiste alors à une grande émergence culturelle et en particulier musicale, qui à travers cette recherche d’identité, donne naissance à la musique sega et participe à la « mauriciarisation » du pays.
De nombreux musiciens ont contribué à ce mouvement émancipateur, parmi eux: Groupe Latanier, Siven Chinien, Bamcuttayen … Les chansons réinterprétées par JAGDISH abordent toutes ces problématiques sociales (la vie paysanne, la pêche..) et culturelles. Elles restent largement d’actualité car 48 ans plus tard, l’île a toujours du mal à assumer ce qu’elle est, l’anglais étant prédominant dans l’ensemble de la société mauricienne, jusqu’au parlement.

Samedi 23 Novembre à la Cave Poésie

20h - Fred Bambou & Didier Dulieux

Fred Bambou et Didier Dulieux, c’est la rencontre improbable entre l’accordina, instrument peu usité depuis son apparition il y a une trentaine d’années, et les percussions farfelues, créatives et originales de Fred Bambou.
Farfelues, les chaussures à soufflet, qui font remonter de l’air dans des flûtes harmoniques en tuyau PVC. Farfelu, le clapophone, instrument de 3 mètres de long en bambou qui se joue avec des claquettes de plage. Farfelues, les poires, tuyaux PVC montées sur des poires de lavement, qui distillent un son doux et raffiné.
Didier Dulieux et Fred Bambou vont extraire de tout ce fatras une musique enjouée, souvent rigolote, parfois virtuose.
Ce n’est pas vraiment à un concert que vous allez assister. Car Fred Bambou est aussi un pédagogue et explique le pourquoi et le comment de ses créations, jamais longuement, toujours avec humour.
Fred Bambou et Didier Dulieux seront présents à la projection du film d’Hugo Zemp en début d’après-midi, vous verrez que ce n’est pas par hasard. CS

photo Fred Bambou

22h - Aborigénious

Aborigénious est un rêve : celui de retrouver un peu et donc de réinventer la musique de danse des communautés villageoises perdues au fin fond du Quercy/Rouergue d’avant les dictatures de la musique tempérée, des modes universels, des rythmes bien assis, du métronome, de la danse bien comme il faut, du sérieux folk et néo-trad, des polyphonies, de la justesse tonale, des arrangements genre musique classique du pauvre, des métissages-collages, de la provincialisation-parisianisation et tout ça. Rêve de joie, d’humour, d’instruments simples ou primitifs, de danses déconneuses, de chansons d’enfants qui font danser les grands, de grooves primitifs, d’impros à risques, de mélodies intempérantes et d’harmonies rares et incontrôlées. Très dur d’arriver à ça et d’ailleurs nous y arrivons encore très mal, vu que le groupe ne s’est formé que cette année et qu’il a deux formules à mettre au point : la première, la plus intéressante, dans laquelle se mélangent, au noyau initial, des enfants, des adultes et de vieux chanteurs ou chanteuses de la région de St-Antonin, pour les réjouissances locales, et ce noyau initial, beaucoup moins picturesque, qui se produira ce soir.

Avec Fabienne Larroque et Hélène Ossart (danses), et pour la musique : Vincent Ligou (rasclets, sulfateuse, accordéon-piano, violon), Guilhèm Arbiol (bomba, chant), Aurélie Neuville du Breuilh (triangul, palets, tamborn de masca, brama-topin, corne, soupière, saladier à anneaux, bronzinador, arrosoir, chant), Claude Sicre (accordéon double effet, flûte à 3 trous, flûte à 6 trous, harmonica folk, tusta-zoin, cymbales montreur d’ours, timbrèu, chant), Beatritz Lalanne (tamborn, chant).