Petite salle – 14 h15
Canta angola
Un Film D’Ariel de Bigault, 2000, France / Angola, 59 min, couleurs, portugais sous-titré français .
Pendant plus de quarante ans, l’Angola a été en proie à la guerre. Tourné à Luanda, la capitale, en janvier 2000, dans une ambiance tendue et dans des conditions difficiles, Canta Angola témoigne d’une créativité qui résiste au désespoir. Les grands créateurs et interprètes Paulo Flores, Carlitos Vieira Dias, Lourdes Van Dunem, Carlos Burity, les frères Kafala, Banda Maravilha, Simons Massini, Ndengues do Kota Duro nous font partager les histoires et les sentiments de tout un peuple. Les lamentos, les sembas et les rebitas portent le désir et l’énergie de vivre au-delà de la survie. En contrepoint à la violence, au cynisme, elles expriment le plaisir de la fête, l‘allégresse des corps et l’émotion. Les chants en tons mineurs, ourdis dans un passé colonial marqué par la traite et l’esclavage, disent les souffrances d’aujourd’hui. Secrétées par les guitares, soutenues par les percussions, les danses et les complaintes résonnent entre Afrique et Amériques. Dans les musiques d’Angola se trouvent les clés d’un son atlantique qui a parcouru le monde. Fidèles à cette histoire, les musiciens de Canta Angola sont des artisans d’accords, d’harmonies, d’émotions. (Présentation du producteur).
La projection sera suivie d’une conversation avec des angolais de Toulouse.
GRANDE SALLE / 14 h 30
Polifonias- paci e saluta – michel giacometti
Un film de Pierre-Marie Goulet, 1997, documentaire, 79 min, couleur, Portugais sous-titré français.
Michel Giacometti, “Le Corse qui aimait le Portugal” est né à Ajaccio. En 1959, il arrive au Portugal, il n’en repartira plus. Pendant trente ans, il va recueillir musiques, contes, histoires et poésies, dictons et adages, recettes de médecine populaire, redonnant à des hommes et des femmes la fierté de leur culture. Ce Corse s’est réinventé une île au Portugal, sauvant les racines des autres pour découvrir les siennes propres. En sauvant la mémoire d’un peuple, il a poursuivi une quête, celle des racines parfois mythiques que, tous, nous portons au plus profond de nous-mêmes. C’est sur ce terrain que “Polifonias” croise les traces de son parcours, interroge la mémoire vivante des anciens, manifeste de la vivacité toujours actuelle de la musique traditionnelle, au Portugal et en Corse, mais aussi de son renouveau sous une forme parfois citadine… (présentation du producteur).
La projection sera suivie d’une conversation avec Bernard Lortat-Jacob.
PETITE SALLE / 16 H30
trobadors, un voyage occitan
Un film de Sarah Benillouche, 2011, France, 59 min.
« Trobadors, un voyage occitan » explore la réinvention d’un folklore aux accents d’ici et d’ailleurs par des musiciens fous de musiques orales. Le voyage permet de rencontrer ces musiciens qui, tout en s’inscrivant dans une transmission, ont créé de nouveaux styles de chants occitans. Ils conjuguent la polyphonie avec la musique de transe berbère (Lo Cor de la Plana), la revue marseillaise avec le blues (‘Moussu T. e Lei Jovents), les repentistes brésiliens avec les joutes vocales (Fabulous Trobadors), le ‘scat’ improvisé du jazz et le chant gascon (André Minvielle). Le film nous fait partager la vie du trobador occitan à la manière d’un road-movie, sur La Linha Imaginot entre Bordeaux et Marseille, en passant par Toulouse. Tatou, André, Manu, Claude, modernes trobadors, interrogent leur lien à la langue et à la culture occitane, les choix et les rencontres qui inspirent, nourrissent leur travail de musiciens et de citoyens. Ce qu’ils ont en commun c’est leur enracinement dans la vie locale, leur désir de chroniquer le quotidien, de faire danser, de créer du lien, de rassembler les gens. Les paroles des chansons éclairent, à la manière d’un manifeste, leur pensée, leur action, leur utopie (texte de présentation du film par Tita Production).
La projection sera suivie d’une conversation avec Jacme Gaudas et Jean-François Mariot.
PETITE SALLE / 20h 45
le chant des fous
Un film de Georges Luneau, France/Bengale, 1980, 93 min, en bengali sous-titré en français.
Les musiciens mystiques Bauls, « fous » en bengali, parcourent depuis des siècles le Bengale en exaltant « les chemins de l’amour », philosophie issue d’un des courants populaires de la vie spirituelle indienne, ignorant les castes et mélangeant soufisme, bouddhisme, yoga et tantrisme. Ce film suit le voyage de différents chanteurs qui se retrouvent au festival du Jayadeva, où ils sont plusieurs centaines à danser et chanter pendant 4 jours et 4 nuits. Les chants baüls ont été proclamés en 2005 chef-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité. (présentation du producteur). On passe ce film tous les ans, et on le passera jusqu’à ce que le monde entier l’ait vu, c’est dire tout le mal qu’on en pense. CS
La séance sera suivie d’une conversation avec George Luneau et un invité-surprise arrivant du Bengale, Satyananda Das Bauls.
19 h 30
Cour de la Cinémathèque
INAUGURATION
GRANDE SALLE / 21h
the rumba kings
Un film documentaire d’Alan Brain , 94 min, français et lingala, sous-titré français.
The Rumba Kings célèbre la quête épique de la Rumba Congolaise. La musique qui a aidé le Congo à combattre l’oppression coloniale, à trouver la liberté et à se forger une nouvelle identité. Dans les années 1950, alors que la République démocratique du Congo était une colonie belge, une génération de musiciens congolais a fusionné les rythmes traditionnels africains, avec la musique afro-cubaine, voulant créer le rythme électrisant de la Rumba Congolaise. Un rythme qui porterait le Congo à travers son indépendance, un rythme qui réussirait à captiver tout le continent africain avec ses mélodies contagieuses, ses phrases de guitare fascinantes et ses harmonies vocales abouties. The Rumba Kings propose de la musique de Franco Luambo & OK Jazz, Grand Kallé & African Jazz et Docteur Nico& African FiestaSukisa. À travers des interviews originales, des enregistrements musicaux, des images d’archives et des performances live inédites, The Rumba Kings est le voyage du son qui a donné à l’Afrique ses propres stars de la musique telles que Franco Luambo & OK Jazz, Grand Kallé & AfricaJazz, et Docteur Nico & African Fiesta Sukisa. The Rumba Kings n’est pas seulement une balade musicale, mais aussi une expérience émotionnelle sur la façon dont la musique peut briser les barrières, guérir les blessures et apporter l’espoir (présentation du producteur).
La projection sera suivie d’une conversation avec Vladimir Cagnolari, journaliste, auteur et réalisateur (page 24) et Hervé Bordier (directeur artistique) qui nous a fait découvrir ce film et Vladimir.