Grande salle – 15 h 00
Sounder
Film de Martin Ritt, Etats-Unis, 1972, 105’00’’, en anglais, sous-titré en occitan sous la direction de Maria-Peire Vernhièras et en français par Yves Bigot.

USA, 1933 : une famille d’agriculteurs noirs mène une vie difficile. Le père, suite à un vol de nourriture, est envoyé on-ne-sait-où dans un camp de forçats. L’aîné des enfants part à sa recherche. Des scènes d’une très grande émotion et d’une grande hauteur morale. Film pour les familles qui, au passage, met en relief le rôle important de l’école et des maîtres. Film, aussi, pour les fans de blues : il développe en images certaines histoires chantées par les bluesmen et évidemment il est farci de chansons blues ; Taj Mahal en signe la musique et est présent comme acteur dans le rôle du bluesman local. CS

Pourquoi ce film ?
Nous avons mis quelques années à retrouver ce film. Nous l’avons fait sous-titrer en français et en occitan pour deux séances en 2009. Expérience pionnière – c’était la première fois qu’une fiction était adaptée et sous-titrée en occitan – et réussie : le fait de désituer la langue d’oc de son environnement et de la faire parler des problèmes des noirs du Sud des Etats-Unis a suscité, autant que d’enthousiasme, beaucoup de réflexions sur le problème des langues, des cultures et de la traduction.
Ce film nous intéresse à plusieurs titres : tout d’abord pour faire voir et entendre du blues rural dans ses fonctions premières de folklore, appartenant à des communautés restreintes (et minorisées) : c’est comme folklore que le blues s’est inventé et ce ne sont pas des « a r t s t e s » qui en ont été les créateurs. Très important à savoir et à comprendre, aussi bien pour ceux qui aiment le blues et ceux qui en jouent ainsi qui que pour tous les musiciens de trad et de « world music » qui ne pigent pas toujours pourquoi et en quoi les musiques de folklore sont partout le creuset de toutes les autres musiques populaires. Intérêt aussi, bien sûr, de mieux connaître la condition des noirs à cet endroit et à cette époque.
Autre intérêt très fort : l’importance de l’institution scolaire dans la vie des populations les plus pauvres – parallèle à faire avec chez nous à la même époque – et l’intelligence des méthodes d’éducation de ces contrées (le récit des enfants) qui peut encore nous donner des leçons, ici et maintenant. A rapprocher de certaines tentatives qui se sont faites dans les écoles occitanes, classes bilingues du public et Calandretas – où peut exister une liberté plus grande qu’ailleurs, mais aussi une nécessité fonctionnelle qui peut faire comprendre le rôle du folklore (abandonné par l’Education Nationale centralisée et unitariste) de la parole et de la musique. CS

Conversation avec Maria-Peire Vernhièras (sous-réserve), Jean-François Vaissière, journaliste et musicien de blues, Bernard Lortat-Jacob, Xavier Vidal, Amic Bedel, Claude Sicre et Jean-François Bourdic (responsable des éditions Fondeurs de Briques, éditeur d’Alan Lomax, Woody Guthrie, Jacques Vassal : ses livres sur le flamenco, le rock et le Black Power seront présents dans la cour toute l’après-midi.)

Petite salle – 15 h 15
Les artisans de la musique – Fabriquer des cornemuses et des hautbois aujourd’hui.
Un film de Mukaddas Mijit, 2019, France, 59’27’’ (en français).

Réalisé en 2019 par Mukaddas Mijit, ethnomusicologue et vidéaste, on y retrouve Pascal Petitprez, facteur d’instruments du COMDT dans l’élaboration technique de cornemuses et de hautbois. Témoignent aussi les fondateurs de l’atelier, des chercheurs, des enseignants et des musiciens du COMDT ; ils apportent leurs regards sur l’histoire de l’atelier et le travail de recherche, de techniques et de savoir-faire propre à ces instruments traditionnels. Film réalisé avec le soutien de la région Occitanie Pyrénées–Méditerranée et la DRAC Occitanie (présentation du producteur).

La projection sera suivie d’une conversation avec Pascal Petitprez, responsable de l’atelier du COMDT et Stéphane Latour, administrateur du COMDT.

Grande salle 17 H 15

affiche CAMPANAIRE

Campanaire

Un film de Zouhair Fartahi, France, 21’00’’.

Jean-Marc Espitalier, musicien et montagnard a un amour pour les cloches et les grands carillons du Midi. Il se donne corps et âme pour partager de belles émotions avec son public et faire en sorte que cet art campanaire ne s’arrête jamais (présentation du producteur).


Suivi de

A cloche pied
Un film du BTS audiovisuel des Arènes, France, 2021, 15’00’’.

Maël Proudom, carillonneur de la Basilique Saint-Sernin, nous reçoit au musée campanaire et nous fait découvrir un art musical ancestral. De l’Isle Jourdain, nous voyageons à Noueilles, Cagnac-les-Mines, Saint-Léon et bien sûr à Toulouse dans un des plus beaux fleurons patrimoniaux de la ville rose.
Cette déambulation au cœur du monde des cloches et des belles pierres nous révèle une passion de la transmission intergénérationnelle. Maël et ses amis, Corinne, Gérard, Daniel et Vivian font vivre un savoir-faire ancestral et transmettent cet héritage aux jeunes générations. Ce sont des passeurs d’une mémoire musicale qui doit perdurer. Lors des différentes performances, que ce soit à Saint-Sernin, Notre Dame de la Drêche ou devant le clocher-mur de Noueilles, petits et grands lèvent la tête vers la lumière musicale. Les musiques de Louis Armstrong, d’Ennio Morricone et d’une célèbre comptine nous rassemblent dans un moment de grâce laïque (présentation du producteur).

La projection sera suivie d’une conversation avec les réalisateurs Zouhair Fartahi et Philippe Teissier, accompagné par le sonneur de cloche Maël Proudom et le bodegaire François Bacabe.

A cloche pied1
A cloche pied2

Petite salle – 17H30
Root Tours
Un film de Claude Sicre, 2013, France, 60’00’’, (multilingue, parfois sous-titré en français ou en anglais).

Série de mini-films (bande-annonce des films qui sont passés et repasseront à PMC) constituant un tour du monde d’authentiques ou d’éventuelles traditions musicales populaires. Des surprises à chaque minute, venues des fins fonds de partout et même de Toulouse (présentation du producteur).

La projection sera suivie d’une conversation avec le réalisateur Claude Sicre.