JACQUES VASSAL : Journaliste, écrivain et traducteur, Jacques Vassal a collaboré depuis 1967 à de nombreuses revues dont Rock & Folk, Paroles et Musique, Chorus, Crossroads ou à des hebdomadaires comme Politis. En musique, il est auteur, entre autres, des livres «Folksong – Racines et Branches de la Musique Populaire américaine (Albin Michel 1971, édition refondue et augmentée en 2021), Brassens homme libre (Le Cherche-Midi), Léo Ferré – La voix sans maître (Le Cherche-Midi) et Brel – Vivre debout (Hors-Collection). Egalement traducteur (de Woody Guthrie à Bob Dylan en passant par Leonard Cohen et Alan Lomax) et fondateur, en 1972, de la collection Rock & Folk chez Albin Michel, qu’il a dirigée pendant près de vingt ans (une cinquantaine de titres publiés).

LIZ ANTEZANA : Membre du CLEA ( Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique à l’Université de la Sorbonne), elle s’est consacrée à l’étude de la production musicale indigène dans le cœur de l’Amazonie bolivienne où se sont établies les missions jésuites à partir de 1600. Spécialiste de l’Amérique coloniale, ses domaines de recherche sont la relation entre l’art et l’historiographie dans le monde colonial, les transferts religieux et culturels des peuples amazoniens ainsi que l’impact de la pédagogie de la Compagnie de Jésus dans l’Amérique espagnole.

Xavier VIDAL est violoniste, enseignant, formateur, animateur, chercheur, musicien tous-terrains (classique, jazz, musiques du monde, avec une prédilection pour les musiques trad anciennes). Il rejoint le Conservatoire Occitan en 1979,  jouant pour les Ballets Occitans de Françoise Dague, puis Riga-Raga (expérimental free-trad) monté par Claude Sicre en 1977. Il a également fait un travail d’ethnomusicologie à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), avec une bourse de la Direction de la Musique dirigée par Bernard Lortat-Jacob (voir la présentation de ce dernier en page X). Jusqu’en juin 2019, il est responsable de l’enseignement des musiques du monde au Conservatoire à Rayonnement Régional et membre du comité de programmation de Peuples et Musiques au Cinéma. Depuis sa retraite il travaille toujours autant, principalement sur son terrain lotois, en même temps qu’il assume une fonction d’adjoint municipal dans son village de Cardailhac. Il est l’inventeur d’un stage fameux baptisé «  Apprenez le violon en trois jours ! » qui a enthousiasmé les stagiaires à l’Université de Laguépie : sans prétention, malgré ce que pourrait faire croire le titre, ce stage ne fait qu’appliquer à la lettre les méthodes les plus simples que l’on retrouve chez tous les peuples du monde pour l’initiation aux instruments des musiques dites traditionnelles (rituelles, fonctionnelles, ethniques, circonstancielles, récréatives, pour tous). Il  a sorti l’an passé un disque de re-créations personnelles à partir du folklore occitan Xavier Vidal – Camins de biais, qu’on trouvera à notre librairie (C S).

Georges LUNEAU :Réalisateur français autodidacte et aventurier, il se lance dans la réalisation de nombreux films à partir de 1969, d’abord au Népal, puis en Inde, en France, en Italie, aux États-Unis et au Moyen-Orient, enregistre et réalise sept disques sur les musiques de l’Inde et du Tibet, édités chez OCORA/Radio-France. En 1983 et 1984, il crée avec Bernard Lortat-Jacob le festival du Film des Musiques du Monde (que Lortat-Jacob monte parallèlement la même année à Toulouse avec le Conservatoire Occitan) et en 1997, avec Nathalie Doutreleau, il crée, et dirige pendant 10 ans, le premier festival des Arts de la rue à Paris : Le Printemps des rues. Nous passons son film Le chant des Fous tous les ans, qu’il est  toujours venu présenter à PMC., notre public le connait bien.  Pour changer, nous passerons cette année son court métrage  Les Chants des Pêcheurs de perles, en sa possible présence. 

Guillaume LOPEZ : Passeur de mémoire et de frontières, c’est un chanteur imaginatif et exigeant qui questionne ses identités multiples et mêle à chacune de ses créations l’Espagne de ses origines, les voix et les musiques du monde méditerranéen.
Après 13 ans d’un cursus de saxophone et d’études musicales classiques, au fil des rencontres, il s’initie aux musiques traditionnelles, aux musiques improvisées et à la chanson. C’est un artiste en perpétuelle quête de rencontres et de prises de
risque. Improvisateur imprévisible, il se distingue par la diversité et l’originalité de ses nombreuses créations musicales : Le Bal Brotto-Lopez, Sòmi de Granadas, Recuerdos, Medin’Aqui, Tres Vidas… Sa démarche artistique est nourrie et enrichie par ses nombreuses collaborations musicales avec Cyrille Brotto, Eric Fraj, Bijan Chemirani, Thierry Roques, Jean-Christophe Cholet, Kiko Ruiz, Laurent Guitton, Les Ogres de Barback…

Freddy KOELLA : Guitariste et violoniste alsacien, il ne va pas chercher fortune à Paris, comme beaucoup de jeunes français. Il  comprend très tôt que c’est à la source qu’il faut aller, et pas simplement pour faire un voyage d’étude: c’est dans la grande vraie aventure sans filet qu’il se lance, s’installer là-bas, y apprendre tout ce qu’on peut y apprendre en jouant avec des groupes locaux, y gagner sa vie avec sa guitare. Courageux, parce que pas facile pour un français de jouer comme musicien pro aux USA : il y a une formidable concurrence, plus que partout ailleurs, y a d’excellentissimes musiciens partout. Il va y réussir : quittant la France après son succès, c’est d’abord en Louisiane qu’il atterrit, où il deviendra le guitariste de  Zachary Richard (Travailler, c’est trop dur), le grand chantre et chanteur de la musique cajun et de la culture acadienne depuis le début des années 80. Il se retrouvera par la suite guitariste de Willy de Ville. Le temps passe et enfin c’est Bob Dylan qui le choisit, consécration pour un guitariste de folk-rock, encore plus pour un français. Difficile d’aller plus haut dans sa spécialité d’accompagnateur. Parallèlement il monte un studio, à L.A. (les coulisses et les laboratoires du métier, top de l’expérience professionnelle). Il est alors de plus en plus demandé en France, où il fera beaucoup de studio pour, entre autres, Eddy Mitchell, Johny Halliday, Carla Bruni, Jacques Higelin etc. Et Francis Cabrel dont il devient LE guitariste, qu’il est encore. Réinstallé en France depuis 2017, dans une petite ville des Gorges de l’Aveyron, il continue son boulot d’arrangeur et de réalisateur pour de nombreux artistes, et joue en tournée avec le jazz-bluesman anglais Hugh Coltman et la chanteuse afro-allemande AYO (soul folk-pop africaine, reggae)… 
Venu déjà à PMC en 2016 pour un ciné-concert où il accompagna le chef d’oeuvre documentaire du muet L’Homme d’Aran (Man of Aran), Freddy, bien que peu disert, est la personne idéale pour faire le pendant du conférencier Jacques Vassal (érudit rock, érudit folk) dans la conversation qui suivra le film de Scorsese sur Dylan. Parce qu’il fut réellement un espèce de hobo contemporain de la musique folk-rock des années 80 et 90, un vrai routard, un vrai aventurier dans le métier et dans les lieux qui comptaient dans l’histoire de cette musique. Et que, petit guitariste français qui va y côtoyer les sommets, il est mieux placé que quiconque ici pour nous traduire, dans notre langue et notre univers culturel, ce qu’il a vu et vécu en anglo-américain in situ et in média res  (C.SIcre)

DANIEL LÓPEZ : Daniel López est né et a grandi en Suisse. Il vit à Okinawa depuis 2003 et est actif en tant que cinéaste, metteur en scène et photographe. En 2016, il a réalisé son premier long métrage documentaire Katabui, au cœur d’Okinawa, suivi de Rheinbilder, ein Stück Deutschland in Okinawa en 2020, et de Umui, Gardiens des Traditions en 2022. Il s’emploie également à créer des passerelles artistiques entre Okinawa, l’Europe et la Thaïlande, en organisant plusieurs expositions collectives et résidences d’artistes en Suisse et à Okinawa.

Brice TISSIER : Titulaire de quatre prix du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Brice Tissier est agrégé de musique et docteur en musicologie de l’Université Paris-Sorbonne et de l’Université de Montréal. Il a été directeur musical du Chœur grégorien de Paris entre 2001 et 2008 et enseigne actuellement l’analyse et l’histoire de la musique au Conservatoire à rayonnement régional et au Pôle supérieur (Isdat) de Toulouse, ainsi qu’à l’Université Toulouse-Jean-Jaurès. Il est l’auteur de plusieurs articles pour des revues françaises, canadiennes et italiennes, consacrés à l’étude des œuvres de Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen et Philippe Manoury.
Parmi ses publications qui nous concernent ici :
– Participation à l’ouvrage Musiques traditionnelles et Création contemporaine, Université Toulouse Jean-Jaurès, 2016
– Licht est-il un Nô ? Présence et enjeux des musiques japonaises dans l’heptalogie stockhausenienne (dir. M. Battier, OMF)

Nicolas Pradal a étudié à l’ENSAV, son film de fin d’étude Les rêves et la Loi dépeint la difficile situation des peuples aborigènes d’Australie. Ce voyage viendra fossiliser des questionnements qu’il ne cessera de creuser dans ses écritures futures. En 2009 il débute un long-métrage documentaire/fiction en Guyane qui sera le commencement d’une aventure de plusieurs années. «Mon approche est toujours liée à des histoires relationnelles, à des rencontres qui se tissent et qui se dirigent vers un travail commun. Depuis mon premier film en Australie, j’ai ressenti la nécessité d’être proche des protagonistes. Cette complicité aboutit à un acte de création commun. Ma démarche est moins de faire une enquête, que d’impulser une quête. Celle-ci tend à explorer les ressentis, les doutes et les rêves qui se tissent par une thématique commune.»

JEAN-MARC ANDRIEU, directeur musical des Passions, Chef d’orchestre et chef de chœur,
En 1986, il crée à Toulouse un ensemble qui deviendra en 1991 l’Orchestre Baroque de Montauban, puis en 2003 Les Passions, orchestre invité par des scènes et festivals prestigieux. En 2011 il fonde le Festival Passions Baroques à Montauban. Il reçoit diverses distinctions dont l’Orphée d’or pour le 50è anniversaire de l’Académie du disque lyrique à l’Opéra Bastille, le Prix Charles Mouly au Sénat. Durant 30 ans il est directeur du Conservatoire de Montauban. En 2022 il est nommé directeur artistique des Arts Renaissants à Toulouse.
Au-delà du grand répertoire baroque, il s’attache à faire revivre des œuvres inédites ou oubliées et montre une âme de découvreur, notamment du Baroque méridional.. En 2022 sa direction de Daphnis et Alcimadure de Mondonville séduit le public de l’opéra et du baroque, le monde occitan et la presse unanime.

PASCAL CAUMONT : Chanteur, collecteur, compositeur, il est avant tout transmetteur, enseignant dans plusieurs pays le chant traditionnel en conservatoires et universités, et dans de nombreux cours et stages auprès de publics amateurs (enfants, adolescents, adultes) et professionnels. Créateur de plusieurs ensembles, dont le groupe vocal Vox Bigerri avec lequel il fait tourner plusieurs formules en Europe (avec le batteur new-yorkais Jim Black, les danseurs contemporains catalans Roberto Olivan et Magi Serra, le musicien électro bruxellois Laurent Delforge, le quatuor à cordes QuarteXperience, etc.).Il a collecté des répertoires, des styles et des techniques vocales en Europe du Sud, principalement en Italie du Nord, Espagne, Sardaigne et dans les Pyrénées. Au Conservatoire de Toulouse, il est professeur et coordinateur du Département des musiques traditionnelles (occitanes et arabo-andalouses). Il pilote également le Festival de polyphonies Tarba en Canta. Il a écrit le livre « Cantar en Pirenèus » sur la pratique sociale du chant dans les Hautes-Pyrénées.

Stéphane ROBERT : Stéphane commence en 2006 en créant un festival d’art contemporain en milieu rural, Oekoumène. Après un voyage de 6 mois au Brésil à Sal-vador de Bahia où il étudie l’apport de la musique africaine et des rites vaudous dans la musique afro-brésilienne, il intègre l’association CRICAO en 2007. Aujourd’hui CRICAO produit des artistes venant du Sénégal, Burkina Faso, Mali, Iran, Chine, France. A partir de 2014, Stéphane travaille principalement avec le design culinaire, comme moyen de rencontre avec des habitants d’un quartier, débouchant toujours sur une œuvre (performance de design culinaire). A partir de 2016, les pro-jets de design culinaire le mènent dans différents pays et en particulier au Japon où il développe une approche transversale et pluri artistique de l’île d’Okinawa : design culinaire, photographie, musique, écriture.

Françoise DEGEORGES : Née à Toulouse, c’est là, entre le conserva-toire dans les classes de piano et d’art dramatique, ainsi qu’au théâtre du Capitole qu’elle se découvre une véritable passion pour la musique. C’est la grande période du théâtre musical auquel elle participe très vite avec Giovanna Marini, Georges Aperghis, Zygmunt Krauze, Eric Lareine, Philippe Hersant, Elisabeth Wiener… Fascinée par l’univers radiopho-nique, elle finit par entrer à la maison de la radio.
On est en 1985 et elle propose tout d’abord des émissions autour de la musique classique. « Assez vite je me suis tournée vers les musiques de tradition, j’ai réalisé une quinzaine d’albums pour la Collection Ocora, ainsi que par l’écriture, la production et la réalisation de documentaires pour France 3, Mezzo, Arte et RFO.
Françoise est productrice de l’émission 0cora Couleurs du Monde à écouter les samedis à 23h sur France musique.