dimanche

GRANDE SALLE – 14H30

DANYÈL WARO ET LA MALOYA

Une interview et un film qui seront présentés par Danyèl Waro lui-même.

À la Réunion, le blues créole de Danyèl Waro

France, 2023, 14 min,
langue : français et créole
sous-titré français.

Musicien incandescent et poète engagé, fabricant d’instruments, Danyèl Waro s’est emparé du créole réunionnais, une langue longtemps méprisée, pour la faire chanter, exulter. Son maloya, ce genre musical hérité de l’esclavage et considéré comme le blues de l’Océan Indien, inscrit dorénavant au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, est devenu un hymne sur son île. Il n’a eu de cesse de valoriser le maloya, base de son univers musical, mais aussi de son identité réunionnaise et de sa culture créole qu’il ne cesse de revendiquer haut et fort. « Le maloya m’a remis en accord avec La Réunion, avec les gens, avec notre langue », aime-t-il à rappeler.
Le maloya est la musique traditionnelle réunionnaise qui se jouait dans les fêtes, les cérémonies et qui a pris des résonances politiques, musiques et danses, « bâtarsités » (comme le nomme Danyèl Waro), un mélange culturel, malgache, africain et indien.
« C’était la musique des esclaves, des engagés, ouvriers des plantations (qui a été) interdite, réprimée et qui renaît en 1970 ».

FIER BÂTARD – Documentaire, réalisation : Thierry Hoarau, France, 2002, 54 min, couleur, langue : français et créole sous-titré français.

Danyèl Waro chante le maloya. Blanc de peau, blond de cheveux, il a investi un domaine traditionnellement réservé aux noirs de la Réunion. Connu de tous dans l’île, il est régulièrement invité sur les circuits de la « World Music » en Europe. Lorsqu’il est face au public, l’énergie de sa voix, l’éclat de son chant frappent immédiatement. Il chante ses propres textes et ceux de la tradition orale. Des textes politiques, poétiques, toujours exprimés dans une langue créole d’une grande richesse. Son message politique a longtemps irrité parce qu’autonomiste. Il demeure empreint d’une quête identitaire et puise sa force dans la revendication sans ambiguïté du métissage, de la « batarsité », fonds commun de tous les Réunionnais, bon gré, mal gré. Thierry Hoarau, le réalisateur, n’a pas voulu faire un film musical. Dans ce portrait intimiste, il choisit d’explorer l’univers du chanteur à partir des trois instruments les plus emblématiques du maloya. Chacun d’eux sert de base à la découverte de cette forme musicale originale et de sa place dans la culture réunionnaise. Les propos de Danyèl Waro, tandis qu’il façonne ses instruments, éclairent sur les dimensions, poétiques et politiques, de sa personnalité (présentation à partir d’extraits de Run production et d’Afrocultures).

DANYEL WARO
Concert
Dimanche 26 Mai 2024 – 20H00
LE METRONUM 31200 TOULOUSE

LA PROJECTION SERA SUIVIE D’UNE CONVERSATION AVEC HERVÉ BORDIER , EDWARD CHAIZE (DU GROUPE « SOFAZ ») ET JULIAN BABOU, MUSICIEN RÉUNIONNAIS

PETITE SALLE – 15H

LE CHANT DES FOUS – Réalisation : Georges Luneau, France/Bengale, 1980. 93 min, langue : bengali sous-titré français. 

Les musiciens mystiques Baùls (certains écrivent Baüls, nous pouvons en discuter), « fous » en bengali, parcourent depuis des siècles le Bengale en exaltant « les chemins de l’amour », philosophie issue d’un des courants populaires de la vie spirituelle indienne, ignorant les castes et mélangeant soufisme, bouddhisme, yoga et tantrisme. Ce film suit le voyage de différents chanteurs qui se retrouvent au festival du Jayadeva, où ils sont plusieurs centaines à danser et chanter pendant 4 jours et 4 nuits. Les chants baüls ont été proclamés en 2005 chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité (présentation du producteur).

On passe ce film tous les ans, et on le passera jusqu’à ce que le monde entier l’ait vu, c’est dire tout le mal qu’on en pense (C.S.).

LA PROJECTION SERA SUIVIE SERA SUIVIE D’UNE CONVERSATION AVEC LE
RÉALISATEUR GEORGES LUNEAU (VOIR P.19) ET UN CONNAISSEUR DE LA
CULTURE BAÜL : JOËL OUDOT (PRÉSENTATION P.20).

GRANDE SALLE – 17H15

ANTONIO ET SA GUITARE
FLAMENCA
Réalisation Jérôme-Cécil Auffret,
France,1998, 26 min, langue : voix off : français.

Antonio, jeune gitan de 11 ans, habite la capitale andalouse du flamenco. Fils d’un célèbre guitariste, il souhaite suivre la trace de son père. Dans les grandes dynasties de flamenco, on se transmet les secrets de génération en génération… Ce portrait, traité comme un conte, nous en apprend beaucoup sur les traditions culturelles gitanes… (présentation du producteur).

LA PROJECTION SERA SUIVIE D’UNE CONVERSATION AVEC DES GUITARISTES DE FLAMENCO PRÉSENTS AU FESTIVAL.

PETITE SALLE – 17H30

BASTIAN ET LORIE Notes sur le chant et la danse flamenco
Documentaire, réalisation : Caterina Pasqualino, France, 2009, 20 min, langue : espagnol sous-titré français, CNRS Images prod.

Entre démarche artistique et anthropologie, ce film tente de révéler des aspects inconnus des performances flamencas, révélant un langage des émotions. Le chanteur Bastian évoque le sens que les Gitans andalous donnent aux termes de « ole » et de « duende », ces moments exceptionnels de partage entre le partage entre le chanteur, la danseuse et le public. Bastian et Lorie font une démonstration de leurs propos en chantant et en dansant. La scène est filmée en plan serré devant un drap noir de manière à s’abstraire le plus possible du contexte. En recourant au ralenti, le film propose une nouvelle vision du flamenco entre anthropologie et démarche artistique (présentation par le CNRS Images).

LA PROJECTION SERA SUIVIE D’UNE CONVERSATION AVEC KIKO RUIZ, MUSICIEN ET PROFESSEUR DE GUITARE FLAMENCA, HADRIEN MOGLIA (VOIR P.20), GUITARISTE FLAMENCO ET ENSEIGNANT, BERNARDO SANDOVAL, SERGE LOPEZ (VOIR P.20), MORGAN ASTRUC ET AUTRES FLAMENQUISTES TOLOSENCS. KIKO RUIZ (VOIR P.20) EST MIS SOUS-RÉSERVE PARCE QUE LE PAUVRE JOUE À STRASBOURG LA VEILLE ET QU’IL CHERCHE DÉSESPÉRÉMENT UN MOYEN DE NOUS REJOINDRE, ESPÉRONS.

GRANDE SALLE – 18H15

NÛBA,  d’or et de lumière – Documentaire, Réalisation : Izza Génini, France/Maroc, 2007, 80 min, langue : français/ arabe sous-titré français

Après la Reconquista espagnole, le répertoire arabo-andalou des Nûbas retrouve son plein épanouissement au Maroc sous le nom d’el-Ala. De Fès à Tanger, en passant par Séville et Paris, le plaisir de cette musique gagne le néophyte autant que l’amateur éclairé… (présentation d’OHRA Productions).

LA PROJECTION SERA SUIVIE D’UNE CONVERSATION AVEC SAÏD BENJELLOUN